Pour preuve, la mise en chantier prévue pour 2010 de la station océanique SEAORBITER, plate-forme scientifique des temps nouveaux ayant pour vocation d'explorer les océans à la découverte des liens subtils qui interagissent entre les mers du globe, le climat et le gaz à effet de serre. Les dimensions du projet sont à la hauteur des enjeux : 51 mètres de hauteur pour 31 mètres sous l'eau. En photo, le profil fuselé et l'équilibre des masses font penser à un hippocampe géant doté d'antennes de langouste. Avec un budget de 35 millions d'euros et une maîtrise d'oeuvre confiée à la DCNS, le rêve deviendra réalité en 2011, objectif prévu pour la mise en l'eau. En donnant vie à cet audacieux projet, les partenaires publics et privés témoignent de la prise de conscience du danger climatique qui nous menace. Selon la journaliste Marielle Court du Figaro, Jacques Rougerie trouverait matière à chohérence si une femme prenait les commandes de ce vaisseau. Belle mission pour celle qui a le pouvoir de donner la vie : éviter à la planète d'atteindre le "de profundis" climatique, sans retour possible.

(...) Les missions SeaOrbiter se veulent universelles et internationales, tant dans leur mise en œuvre que dans la diffusion des informations qui seront récoltées. Elles offrent une plate-forme expérimentale pour des organismes de recherche français (Comex, Institut de Recherche et Développement…), européens (Agence Spatiale Européenne) et internationaux (National Oceanographic and Atmospheric Administration, NASA, Woods Hole Oceanographic Institution…) qui ont déjà manifesté leur intérêt pour le programme.

La première grande mission de SeaOrbiter, une dérive à travers la Méditerranée, est prévue à l’horizon 2010, après validation des protocoles opérationnels et essais en mer. Les missions suivantes devraient se dérouler à travers le Gulf Stream, dans l’océan Atlantique, puis dans les océans Pacifique et Indien. Il doit pouvoir effectuer, dans un proche avenir, une moisson de données et pourrait en ce sens, et en partenariat avec l’Institut Coréen de recherche océanographique Kordi, être l’un des symboles de l’Exposition Universelle de 2012 en Corée du Sud et qui aura pour thèmes la connaissance des océans et la sauvegarde de leur patrimoine naturel.

Source : Jacques ROUGERIE© http://www.seaorbiter.com/Le+Projet